Les Folies de Neuilly © Manuelle Gautrand Architecture/ Maison Edouard François – Ville de Neuilly-sur-Seine Manuelle Gautrand Architecture/ Maison Edouard François – Ville de Neuilly-sur-Seine
Forte de son positionnement stratégique entre Paris et La Défense et d’une fréquentation à haute densité, l’avenue Charles de Gaulle à Neuilly constitue un axe majeur à très haut potentiel. Dans le cadre des Allées de Neuilly, 19 Folies y seront installées à l'attention des enseignes, des marques ou des fondations.

Tantôt espaces culturels, concept-stores ou lieux de convivialité, les Folies sont des pavillons contemporains polyvalents de 27 à 43 m² qui offriront aux visiteurs des expériences démultipliées par l’emploi des nouvelles technologies. Leur conception a été confiée à des architectes de renom, Maison Edouard François et Manuelle Gautrand Architecture, sélectionnés à l’issue du concours international d’architecture lancé par la Ville en 2021. Les Folies seront co-construites et personnalisées avec les preneurs des Folies : enseignes, marques et fondations de la gastronomie, du luxe, de la culture... retenus à l'issue de l'appel à manifestation d'intérêt en cours. Chaque architecte a ainsi proposé un catalogue décrivant les multiples combinaisons possibles. Quelques emplacements de Folies sont d'ores et déjà visibles sur certaines sections achevées des Allées de Neuilly.

L'objectif visé pour les preneurs des Folies de Neuilly : proposer des approches nouvelles et innovantes du commerce de proximité tout en étant complémentaires des avantages de la vente en ligne. Imaginés comme des lieux proposant des offres récréatives, immersives, ludiques, culturelles ou pédagogiques, les Folies seront pour les enseignes, marques ou fondations, des lieux à inventer. 

Si vous souhaitez plus d'informations sur l'appel à manifestation d'intérêt en cours jusqu'au 30 novembre 2023, rendez-vous sur la page ci-contre pour connaître les modalités de candidature.

Deux architectes lauréats ont été retenus à l'issue du concours international durant lequel des agences ont soumis des propositions pour la conception des futures folies qui jalonneront l'avenue Charles de Gaulle.

Neuilly-sur-Seine a lancé au mois de juin 2021 un concours international d’architecture des “Folies de Neuilly”. Après avoir reçu plus de 40 candidatures, le comité de sélection a retenu 15 agences d’architecture pour la phase offre. 

L’envergure internationale des candidats a prouvé l’effet magnétique de l’Axe Majeur, qui relie le Louvre à la Défense et traverse Neuilly-sur-Seine. La qualité des dossiers a montré aussi tout l’intérêt de l’architecture légère et modulaire pour rendre l’espace public plus vivant.

Les finalistes ont proposé des esquisses de leur projet architectural selon trois usages : un concept store qui mêle une expérience physique et numérique, un usage culturel, un espace de convivialité.

  • Avril 2022 : Désignation des 5 agences retenues.
  • Juin 2022 : Rendu des avant-projets sommaires (APS)
  • Septembre 2022 : Sélection des 2 lauréats dont les propositions de systèmes modulaires composeront le catalogue proposé aux entreprises
  • Jean-Christophe Fromantin, Maire de Neuilly-sur-Seine
  • Alia Atieh, Conseillère municipale déléguée au patrimoine culturel bâti à Neuilly-sur-Seine
  • Guillaume Poitrinal, Président de la Fondation du Patrimoine
  • Olivier de Dampierre, Consultant immobilier
  • Aline Asmar d’Amman, Architecte et fondatrice de l’agence Culture in Architecture
  • Yves Hanania, Spécialiste en stratégie et développement de marque
  • Nathalie Decoster, Artiste-sculpteur

Particulièrement en vogue aux 17e, 18e et 19e siècles, les Folies sont des édifices à mi-chemin entre l’architecture et l’art et sont un des trésors du patrimoine national. Formes extravagantes, audacieuses, elles ont d’abord prospéré aux abords des châteaux ; elles ont été des pigeonniers, des pavillons de musiques, des ateliers d’artistes ou des cabinets botaniques. 

Aux environs de la Ville se trouvent les célèbres Folie Saint-James et Folie d'Artois. Cependant, d’autres Folies balisent le territoire, comme l’Hôtel Arturo-Lopez à Neuilly, le pavillon des Indes à Courbevoie ou le pavillon de musique du parc Saint-James.

Pour se distraire de la vie monotone de Versailles, le roi Louis XV organise des séjours de chasse à la campagne. Les maisons de Choisy et de Louveciennes, cadres de divertissement, deviennent les premières « Folies ». 

Le Comte d'Artois, frère du roi Louis XVI, veut lui aussi sa Folie en 1777, afin d’embellir le domaine de Bagatelle. Il parie 100 000 livres avec sa belle-sœur, la reine Marie-Antoinette, que le pavillon sera fini avant la fin d’un séjour de la Cour à Fontainebleau, et qu’il l’inaugurera par une fête en son honneur.

Pour tenir son pari, le Comte d’Artois mobilise 900 ouvriers et artisans. François-Joseph Bellanger, son architecte, va jusqu'à réquisitionner les convois de matériaux en route pour Paris. Le château de Bagatelle est terminé en un temps record de six semaines et la reine paie les 100 000 livres, qui sont loin de couvrir la totalité des frais estimée à 1 200 000 livres.  

C’est sur ce domaine qu'est créé le premier jardin dans le goût naturaliste : sous-bois, pièces d’eau, pelouses ombragées, cascades et grottes ornent le paysage. Tout y est recherché, jusqu’aux pierres, d’un fini précieux, d'une taille ou d’une couleur originale. Le rez-de-chaussée est composé d’une salle à manger, d’un salon, d’un billard et d’un boudoir décoré de peintures de Fragonard. A l'image de la vie élégante et dissipée de la fin du XVIIIe siècle, les résidents de Bagatelle y donnent des fêtes d’un luxe inouï, c'est ainsi que le nom « Folie d’Artois » voit le jour. 

Le financier Claude Baudard de Vaudésir, originaire de Saint-James en Basse-Normandie, souhaite égaler le château de son voisin, le comte d’Artois, à Bagatelle. Trésorier général de la marine, il possède une grande fortune : son hôtel de la place Vendôme est renommé pour sa magnificence. 

En 1778, il demande à François-Joseph Bellanger de bâtir la Folie Saint-James. La mission qu’il lui confie est simple : transformer et embellir une maison préexistante sans épargner aucune dépense. Ce dernier conçoit un magnifique jardin : une rivière agrémentée de ponts et de cascades serpente dans le parc où sont édifiées de nombreuses fabriques : temple, rocher artificiel, grotte, belvédère, laiterie, pavillons chinois et gothiques, etc. 

Claude Baudard ne profite que peu d’années des coûteux embellissements de la Folie Saint-James. Ayant fait faillite, ses possessions sont vendues en 1787, il est emprisonné 3 mois à la Bastille et meurt après sa libération. 

Le domaine et le château passent ensuite de main en main à travers les années : du duc de Choiseul-Praslin, au négociant Charles Bazin qui les loue à des personnalités en vue comme Lucien Bonaparte ou Laure Junot, duchesse d’Abrantès. Au XIXe siècle, le domaine, morcelé puis loti, disparaît peu à peu. En 1844, le docteur Pinel y installe une maison de santé dont le plus célèbre patient est le peintre Toulouse-Lautrec

En 1922, le site est classé au titre des Monuments Historiques. Le jardin clos du Temple de l’Amour est alors aménagé. En 1952, l’Etat rachète le domaine et un lycée y est construit entre 1956 et 1959. La Folie Saint-James et son parc sont aujourd’hui la propriété du Conseil Départemental des Hauts-de-Seine.

Situé dans la partie nord du Parc de la Folie Saint-James, le Cabinet d’Histoire Naturelle est édifié par Jean-Baptiste Chaussard dans les mêmes matériaux que le château. 

Le baron de Saint-James conserve dans ce petit pavillon sa collection de minéraux et de coquillages rapportés des expéditions du Comte de Puységur. Le cabinet est alors entouré de trois grandes serres froides et chaudes dans lesquelles sont cultivés des fleurs et des fruits exotiques. C’est une architecture de verre qui s’intègre totalement au jardin.

Pour la décoration intérieure, l’architecte Chaussard et le stucateur Lhuillier se sont associés pour créer dans le cabinet central un ensemble reprenant un modèle de l’Antiquité. Le même type de décor a été réalisé dans la salle des bains du Grand Rocher.

L’édifice de forme carrée est surmonté d’une coupole à caissons et rosaces, éclairée en son centre par une verrière en forme de rose des vents. Dans les pendentifs de la coupole, des victoires ailées qui portent des couronnes alternent avec des renommées tenant des trompettes. Tous les ornements servent à renforcer les lignes clés de l’architecture : feuilles d’acanthe, frises de palmette, rais de cœur, perles… Un mobilier d’acajou à la dernière mode complète l’ensemble.

A l’époque de la maison de santé du docteur Sémelaigne, le cabinet de sciences naturelles, dont les serres ont été détruites dès 1811, sert de chapelle. Classé monument historique en 1922, il devient propriété de la Ville en 1962 et est alors nommé Pavillon de musique.

A la fin du XIXe siècle, c'est sur un terrain situé aux abords de la Seine que Paul Rodocanachi, héritier d’une grande famille grecque de l’île de Chios, décide de se faire construire un hôtel particulier dans le style Louis XVI, à l'image d'un hôtel entre cour et jardin.

En 1928, il vend sa demeure à un riche chilien nommé Arturo Lopez-Willshaw qui va en remanier profondément l’architecture pour en faire l’écrin de sa collection de mobilier et d’argenterie ainsi que le cadre des fêtes mondaines présidées par son épouse Patricia.

Épris du XVIIe et du XVIIIe siècle, Arturo Lopez cherche à évoquer à travers sa demeure l’univers des grands décors des châteaux royaux qu’il affectionne. Sa dernière création est une curieuse salle de bal, dite salle des coquillages, intégralement tapissée d'une multitude de coquillages et de nacre. Cette curiosité décorative est une référence directe à la chaumière aux coquillages du domaine du château de Rambouillet.

Le duc de Penthièvre y avait installé en 1780 un petit pavillon au sein d’un jardin anglais pour distraire sa belle-fille, la princesse de Lamballe. L’aspect campagnard de la chaumière cachait un intérieur plus riche composé d’un surprenant décor de coquillages, qui a malheureusement été ruiné par les prussiens en 1870.

En 1946, le conservateur du domaine fait appel à Arturo Lopez pour restaurer ce pavillon de jardin, qui lui plait tellement qu’il le fait reproduire dans son hôtel de Neuilly-sur-Seine. La salle des coquillages a notamment nécessité l’utilisation de 169 000 coquillages (moules, bigorneaux, crapauds, palourdes, praires, coquilles Saint-Jacques, etc.), d’une tonne et demi de nacre et de 4 tonnes de sable.

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